Rue Edouard Nortier

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Histoire de la rue

Du boulevard du Général Leclerc à la rue de Chézy. Cette dénomination a été donnée par la délibération du conseil municipal du 30 novembre 1914, sous la présidence du premier adjoint faisant fonction de maire, Gérard Bertrand, pour rendre hommage au maire, qui habitait rue Borghèse. Le nom de cette rue fut ainsi modifié en celui du maire décédé. La rue est bordée de platanes.



Édouard Nortier est né à Paris, le 4 août 1859 ; il fait ses études secondaires au lycée Charlemagne, participe à la campagne de Tunisie durant son service militaire et y obtient la médaille coloniale. Parvenu à l'âge d'homme, il créa une maison de commerce. Venu habiter à Neuilly, il est élu au conseil municipal, en 1902 et adjoint au maire (M.Huet), dès 1903. Le 26 octobre 1908, il est nommé maire, succédant à Alexandre-Auguste Bertereau, sur la liste Union des comités républicains libéraux. Son mandat est renouvelé, le 19 mai 1912. À cette époque, Neuilly compte 45 000 habitants. Il avait veillé à l'expropriation d'un terrain consacré à l'horticulture et, grâce à lui, sera édifié le lycée Pasteur, boulevard d'Inkermann, dont il avait proposé l'idée, lorsqu'il était adjoint au maire. Il avait fait les démarches auprès du ministère de l'Instruction publique avec le député de Neuilly, Hector Dupasse. Après un certain délai administratif, et compte tenu de l'expansion de la population neuilléenne, l'État accepta une participation au projet, pour la moitié des frais, tout en laissant la propriété du lycée à la ville de Neuilly. Devenu maire, Édouard Nortier fut également élu député, contre l'avocat Fabiani lors des élections législatives de 1911. Il est réélu, le 10 mai 1914, contre le socialiste Morizet.

Lorsque la guerre éclate, Édouard Nortier s'engage et part le 2 août au 73e régiment d'infanterie, comme capitaine de l'armée territoriale, à Guingamp. Puis il est envoyé à Ypres. Blessé à Boesinghe, près du canal de l'Yser, il meurt le 6 novembre. Le futur président de la République, Paul Deschanel, fit son oraison funèbre à la Chambre des députés :

Il avait 55 ans. Tout le retenait dans son hôtel de ville, et son âge, et ses fonctions et les instances de ses administrés. Vous vous devez à nous, lui dirent-ils. Et lui de répondre : «À la France d'abord, à Neuilly ensuite. Je serai d'autant plus digne de vous, de vos suffrages et de votre fidélité que je me serai battu, au milieu de vos fils. » Il fut inhumé près de l'église de Boesinghe, à côté d'Ypres, en Belgique. Sa mort fut relatée dans le Petit Parisien :

« ... Tué à l'ennemi. Blessé d'un éclat d'obus à la poitrine, il a été évacué sur une ambulance, mais il succomba le lendemain sans avoir repris connaissance... Il était domicilié 99, rue Borghèse à Neuilly. Après la Première Guerre mondiale, son cercueil fut rapatrié et des obsèques solennelles lui furent faites, le 5 février 1921. Les cordons du cercueil étaient tenus par le sénateur de la Seine, Magny, le député de la Seine, Charles Bertrand, le représentant du préfet de la Seine, Aubanel, le représentant du préfet de police, Liard. Le nouveau maire, Ernest Deloison suivait le cercueil, accompagné d'Edmond Bloud, conseiller général de la Seine, ainsi que le capitaine de vaisseau Indry, représentant le président de la République. Durant ses mandats, la population neuilléenne atteignit 50 000 habitants.