Entre la boulevard du Général Delanne et la rue Théophile Gautier Cette nouvelle voie a été ouverte par cession gratuite du terrain de près de 1 000 m2 appartenant à la Compagnie d'assurances l'Urbaine et à la France, en novembre 1913. Le lotissement de ce quartier entrepris par cette compagnie d'assurances entraîna le percement d'un certain nombre de nouvelles voies. Elle demanda que ce nom fût attribué pour rendre hommage à celui qui avait été président du conseil d'administration du groupe de l'Urbaine, et en particulier à sa haute intelligence qui permit le développement de cette compagnie. Ce nom fut adopté par délibération du conseil municipal, présidé par Edmond Bloud, le 22 avril 1929. Par suite de son exposition, cette rue a été bordée de magnolias.
Sorti de Polytechnique en 1864, il choisit d'entrer dans le génie. Durant la guerre de 1870, il fit partie de l'état-major de la 2e armée de la Loire, ce qui lui valut de gagner la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Breveté d'état-major dès 1890, il dirigea le 3e Bureau, puis le ler Bureau de l'état-major. « Nommé professeur du cours d'art militaire à Fontainebleau, en 1898 successivement sous-chef et chef d'état-major de l'armée française... Il déployait autant de science que de fermeté d'âme, de bienveillance que de caractère.
Sommé par le général André, lié à la franc-maçonnerie athée, d'avoir à se séparer de trois de ses collaborateurs qualifiés de « cléricaux et réactionnaires », il refusa obstinément de sacrifier, aux rancunes de la franc-maçonnerie sectaire, des officiers dont il connaissait la loyauté, le zèle et la compétence. Plutôt que de se faire l'exécuteur des basses oeuvres des hommes alors au pouvoir, le général Delanne demanda à être relevé de ses fonctions. Ainsi il brisait sa carrière, mais il restait fidèle aux principes d'honneur, de vérité et de justice qui furent la règle de toute sa vie. Tombé en disgrâce, écarté définitivement de tout commandement, il prit sa retraite et d'autres généraux n'hésitèrent pas à se démettre de leurs fonctions. (Neuilly-Journal du 6 avril 1929.) Après avoir pris sa retraite, il entra au conseil d'administration de la compagnie d'assurance l'Urbaine dont il devint rapidement le président.