Ex-chemin vicinal n° 2, ex-route départementale n° 6. Relie l’Avenue de Madrid au Boulevard Du Château , va de l’avenue Charles de Gaulle au boulevard d’Argenson.
Dans son ouvrage La Vierge Noire de Paris, châtelaine de Neuilly, André Marie résume l'histoire du château de Neuilly de la manière suivante : « En 1668, le château de Neuilly est la propriété du marquis de Nointel... Il fut reconstruit, par la suite, complètement par le comte Marc d'Argenson, futur ministre de la Guerre de Louis XV... Vendu comme bien d'émigré, il voit passer tour à tour Talleyrand, Murat, Bonaparte, la princesse Borghèse... Il devint résidence du roi-citoyen qui le transforme et l'agrandit en un lieu de détente, où il passera les dimanches en famille. Il n'est pas rare que le roi s'y rende à pied depuis les Tuileries, en suivant l'avenue des Champs-Élysées et le grand chemin de Saint-Germain... Par les plus mauvais temps, on le rencontre sur la route, crotté jusqu'aux jarrets et s'abritant du parapluie légendaire... En 1839, y décède la princesse Marie... Trois ans plus tard, c'est la mort du fils aîné tombant de sa voiture, alors qu'il allait embrasser sa mère, avant de quitter Paris... La Révolution de 1848 survient, c'est la fuite, l'exil... et la mort de Neuilly... Le 25 février, des énergumènes envahissent le château, pénètrent dans les caves, défoncent les tonneaux, cassent les bouteilles... mettent le feu au château, par temps sec et un vent violent... Dix-neuf ivrognes incendiaires périrent dans les flammes... oeuvres d'art, tableaux, meubles, souvenirs de la famille d'Orléans furent volées ou brûlées... L'aile droite seule, le pavillon Adélaïde échappa à l'incendie... Des magnifiques jardins aux ormes et platanes séculaires, une partie a été aliénée, une autre cédée à la municipalité pour la construction d'un hôpital... Le bâtiment est acheté par l'ordre des religieuses de Saint-Thomas de Villeneuve, expropriées de leur maison mère, rue de Sèvres en 1907. »