Avenue de Bretteville

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Histoire de la rue

Elle joint la Place de Bagatelle au boulevard du Commandant Charcot. Cette voie fut d'abord une voie privée tracée, selon l'arrêté préfectoral du 18 juillet 1930, pour traverser la mise en lotissement d'une propriété sise au 35-39, boulevard du Commandant Charcot, par la Société immobilière de l'avenue du Lac Saint-James et qui lui donna ce nom. Par décision du conseil municipal du 7 octobre 1955, Achille Péretti étant maire, elle devint une artère communale. Des peupliers ont été plantés dans les résidences en bordure de cette avenue.


Ce nom lui a été donné pour rendre hommage à Mme Alma de Bretteville, car une partie des immeubles acquis par la Caisse des dépôts et consignations de la Société immobilière de l'avenue du Lac Saint-James appartenait à cette société, au moyen de l'apport qui lui avait été fait par Alma de Bretteville.

Alma de Bretteville est née, en 1881, de parents fermiers, en Californie près de San-Francisco. Son père avait émigré du Danemark en 1866 et descendait du général et marquis Louis-Claude de Bretteville, gentilhomme français qui avait quitté la France pour s'établir au Danemark, durant la Révolution. Fille d'un petit fermier, elle épousa, en 1908, le milliardaire américain Adolph Spreckels, qui vécut de 1857 à 1924 et qui avait acquis la plus grosse part de sa fortune, avant son mariage, dans la canne à sucre. Avec son mari, elle séjourna plusieurs fois en France, et par l'intermédiaire d'une compatriote, la danseuse Loïs Fuller, elle rendit visite au sculpteur Auguste Rodin dans son atelier. Peu à peu, elle constitua une collection de quatre-vingts sculptures. Puis, à la fin de la Grande Guerre, elle incita son mari à financer l'essentiel de la construction du California palace of the Legion of honor, qui est une réplique du palais de la Légion d'honneur de Paris.

Ce monument fut élevé à la mémoire des soldats californiens, morts au cours de la Première Guerre mondiale. Il fut inauguré, le 11 novembre 1924, peu après la mort d'Adolph Spreckels. Alma de Bretteville, pour sa francophilie ainsi manifestée, fut élevée à la dignité de chevalier de la Légion d'honneur. Elle fit de nombreux séjours en France et investit, en particulier dans des placements immobiliers, et c'est ainsi qu'elle s'intéressa au développement de Neuilly, et à la construction de l'hôpital américain. Ayant créé une fondation, à San-Francisco, à la mémoire de son mari, elle lui légua, à sa mort, toutes les sculptures d'Auguste Rodin.