Rue de l'Amiral de Joinville

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Histoire de la rue

Le 3 août 1903, Mme Anquetil a désiré remettre à la ville de Neuilly une nouvelle voie qu'elle a fait ouvrir dans sa propriété, sise au 34 boulevard d’Argenson, selon les conditions prescrites par la délibération du conseil municipal du 27 mars de la même année, sous la présidence de Georges Huet. Cette voie, représentant une surface de 1669 m2, a donc été cédée gratuitement à la ville pour pouvoir joindre le boulevard d’Argensonet la Rue Perronet Initialement, cette nouvelle voie ne portait aucun nom. Ce n'est que par délibération du conseil municipal du 18 mars 1904 qu'il fut décidé, sur proposition de Mme Anquetil d'adopter le nom de cette rue. Le 17 décembre 1926, Ernest Deloison étant maire, il a été fixé une numérotation des parcelles et des immeubles édifiés


François d'Orléans, troisième fils du duc d'Orléans, qui devint le roi des Français sous le nom de Louis-Philippe, est né à Neuilly-sur-Seine, le 14 août 1818. Sa naissance fut annoncée ainsi : « Madame la duchesse d'Orléans est accouchée ce matin d'un prince. M. le duc d'Orléans est venu à deux heures l'annoncer au roi Louis XVIII. Ce troisième fils a reçu les noms de François-Ferdinand-Philippe-LouisMarie et le titre de prince de Joinville. Il aura pour parrain et marraine Leurs Altesses Royales le prince et la princesse héréditaires des Deux-Siciles, représentés par SonAltesse Royale Madame la duchesse de Berri et par Son Altesse Royale Monseigneur le Duc de Chartres ». Esprit vif, primesautier, frondeur, ennemi de l'étiquette, il passa son enfance au château et dans le parc de Neuilly habité par sa famille jusqu'à la Révolution de 1848. Grand sportif il nageait dans la Seine jusqu'à Asnières et revenait à pied sous les arbres de l'île de la Grande-Jatte, propriété de la famille d'Orléans. À 13 ans, il s'embarque comme élève à bord de la frégate L'Artémise et fait quelques voyages sur les côtes de France et d'Italie.

Après ses études secondaires, il est entré à l'École navale de Brest, il est nommé en 1836 lieutenant de vaisseau à bord de L'Iphigénie. Pendant ses vacances, il pratiquait l'aviron et souvent descendait dans sa yole jusqu'à Paris, faisant, dit-on, l'aller et retour en cinq heures. Dans ses Souvenirs, il raconte qu'un jour interpellé par la Reine qui s'étonnait de ne plus lui voir une montre, cadeau de famille, il répondit : «Elle est chez ma tante ». Quelques jours plus tard, la reine demanda à Mme Adélaïde pourquoi elle avait repris la montre de son neveu. « Mais sa montre n'est pas du tout chez moi », répondit-elle. « Cependant, il m'a bien dit qu'elle était chez sa tante, il est vrai qu'il avait un air singulier en me disant cela. » La reine Marie-Amélie ne savait pas qu'en langage populaire, on disait chez ma tante, lorsqu'on déposait un objet au Mont-de-Piété, nom du Crédit mutuel à l'époque, en échange d'un prêt monétaire. Survient la guerre du Mexique, en 1838.

On lui donne le commandement de la corvette La Créole. A la tête des colonnes de débarquement, il force les portes de la Vera Cruz et fait prisonnier le général Arista. Félicité par l'amiral Baudin devant toute l'escadre, il est décoré de la Légion d'honneur, puis nommé capitaine de vaisseau en 1839. En 1840, sur la Belle-Poule, il ramène de Sainte-Hélène les restes de Napoléon Ier qui seront transportés du pont de Courbevoie aux Invalides, à travers Neuilly. En 1843, il se rendit à Rio de Janeiro, où il épousa la soeur du roi don Pedro II, dona Francesca Caroline Jeanne, princesse de Bragance, dont il eut 2 enfants : une fille, Françoise Marie-Amélie qui naquit à Neuilly, le 14 août 1844, et qui épousa, en 1863, son cousin le duc de Chartres, et un fils le duc de Penthièvre. Il siège quelque temps à la Chambre des Pairs. Il est alors amené à commander la flotte qui croisait sur les côtes du Maroc, bombarde Tanger et s'empare du port de Mogador, devenu Essaouira. Ceci lui vaut d'être nommé vice-amiral Il acquit à cette époque une grande popularité pour son attitude courageuse et son goût pour la vie de marin.

La Révolution de 1848 trouva le prince à Alger, près de son frère, le duc d'Aumale. En février 1848, il suivit sa famille en exil à Charlemont, en Angleterre. Lorsque la guerre de Sécession éclate aux États-Unis, il part pour New-York, emmenant son fils, le duc de Penthièvre, qui fera ses études de marine à New-Port, tandis que ses neveux, le comte de Paris et le duc de Chartres, serviront sous les ordres de Mac Clellan. Il suit les opérations en stratége, en écrivain militaire. En 1870, l'amiral de Joinville offre ses services au nouveau gouvernement de la Défense nationale qui les refusa. Le 8 février 1871, il fut élu à l'Assemblée nationale et réintégré dans son grade de vice-amiral. Il écrivit alors deux ouvrages Études sur la Marine et Récits de guerre et publia un ouvrage Vieux souvenirs, en 1894, relatant ses mémoires qui s'arrêtent en février 1848. Il mourut à 82 ans à Paris, le 16 juin 1900.