Rue de l'Ecole de Mars

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Histoire de la rue

De la Rue Berteaux-Dumas à la Rue Madeleine Michelis. À la suite du lotissement du parc de Charles Berteaux et la création de 4 voies qui traversaient celui-ci, une délibération du 6 novembre 1908, sous la présidence d'Édouard Nortier, donna ce nom à cette rue pour rappeler le souvenir éphémère de cette École militaire, après qu'elle ait été une voie privée et appelée Henry-Joly, ex-impasse des Mûriers.


La Convention, sur proposition de Barère de Vieuzac, décida la création d'une école militaire, placée sous l'invocation du dieu Mars, selon le décret du lerjuin 1794 ou 13 prairial an II. Ce camp, entouré de palissades, occupait la plaine des Sablons. 1 500 élèves y furent réunis, sous des tentes. Cette école n'exista que pendant 5 mois. Elle fut fermée, le 4 brumaire an III ou 23 octobre 1794, à la suite des événements du 9 thermidor qui mirent fin aux excès de la Révolution. La plupart des élèves rentrèrent chez eux, mais certains demandèrent à entrer dans l'armée, et devinrent généraux sous l'Empire : Laffaille, Monhès, Morio et Lemarrois qui devint aide de camp de Napoléon.

Le peintre Jacques-Louis David, qui régentait les Beaux-Arts, fut chargé de dessiner l'uniforme des élèves. Ceux-ci, pour arme distinctive, reçurent un glaive à la romaine et un baudrier portant cette devise : Liberté-Égalité. Les habitants de Neuilly trouvèrent que ces jeunes gens avaient l'allure de figurants d'opéras. Chaque district de la République devait envoyer 6 jeunes gens de 16 à 17 ans, ayant fourni des témoignages de civisme. Dans leur campement, ils devaient coucher sur la paille et avaient un menu frugal. Les exercices et l'instruction orale duraient de 5 h du matin à 19 h 30, coupés par les repas et des récréations.

Les unités étaient constituées en décuries, centuries et milleries. Le premier commandant de l'école fut un certain Bertèche, assisté de soldats de métier. Cette première promotion devait participer à la translation des cendres de Marat au Panthéon... Mais avec la chute de Robespierre, ils furent suspectés de jacobinisme. A Bertèche, emprisonné, succéda le général Alexandre Dumas, père du futur romancier, avant qu'il ne soit envoyé à la tête du régiment de Sambre-etMeuse. Les élèves ne manifestèrent pas le moindre intérêt pour la poursuite des cours. Le 23 octobre, au nom de Comité de salut public, l'École de Mars était dissoute.

Après la dissolution une certaine influence subsista : les cheveux coupés court, le shako d'infanterie, le pantalon collant et les demi-guêtres, qui apparurent par la suite dans les armées napoléoniennes. Quelques mois plus tard, les baraques et les écuries étaient vendues. Un parc d'artillerie fut temporairement établi dans la plaine et c'est là que Murat ramena, le 13 vendémiaire, les canons avec lesquels Bonaparte défit les royalistes qui marchaient sur la Convention. Deux ans plus tard, d'avisés négociants établirent des bosquets et de luxueux pavillons qui attiraient les Parisiens pour festoyer.