De la place du duc d'Orléans à la Rue De Villiers. Ex-rue de Gouvion-Saint-Cyr. Par arrêté du maire, Charles Ybry, le 2 mai 1869, pour rappeler le nom de la grande forêt disparue. Elle est bordée de cerisiers du Japon
Le Bois de Boulogne est ce qui reste de l'immense forêt de Rouvray qui comprenait une partie de Saint-Cloud, Boulogne, Auteuil, Passy, Chaillot, la plaine Saint-Denis, jusqu'à la butte Montmartre et les plaines des Sablons, le Roule, Vil liers et Clichy. Sous le roi Robert II le Pieux, 49e roi de France, dans un acte du 17 mai 1008, il est fait mention de la forêt giboyeuse réservée aux chasses des rois qui s'appelait Rubridum Sylva, déformation de la vieille expression Roboretum qui devint Rovretum qui veut dire chênaie. Le chêne rouvre, quercus robur, formait l'essence dominante de la forêt ; d'où son nom de Rouvray. Peu à peu, avec le défrichement, la création de villages comme Menus-lès-SaintCloud, Auteuil, Menus qui devinrent Boulogne-sur-Seine... la forêt devint de moins en moins importante. Dès 1358, elle aurait perdu son nom de forêt. On l'appela Bois de Saint-Cloud ou Bois de Rouvray. Ce n'est que par un édit du 10 juillet 1469 que le Bois de Rouvray prit le nom de Bois du village de Boulogne. En 1474, les chasses, les garennes domaine où on ne pouvait pénétrer sans l'agrément du seigneur ou du propriétaire et les remises, bâtiments qui servaient d'abris pour les chasseurs, du Bois furent placées sous l'autorité d'Olivier le Daim, qui fut nommé, par le roi Louis XI, capitaine du pont de Saint-Cloud et grand gruyer officier qui avait sous sa juridiction les forêts ou bois seigneuriaux ou royaux — de Rouvray. Puis par la suite le bois fut érigé en seigneurie, mais sa superficie avait été fortement réduite.