Boulevard Victor Hugo

Adresses boulevard Victor Hugo que nous pouvons estimer

Nouvelle recherche par rue

Choisissez une rue

Estimez votre bien à la vente ou à la location

A l'intérieur d'une fourchette de prix, nous vous permettons d'affiner votre estimation en fonction de la surface, de l'étage et de l'état de votre bien.

Histoire de la rue

De l'avenue Aurelle de Paladines, dans le XVIle arrondissement, au Boulevard Bourdon. Ex-boulevard Eugène. Ce nom fut attribué à la suite du décès de l'écrivain, par décision du conseil municipal du 12 juin 1885, sous la présidence de Victor Daix. Ses larges trottoirs sont ornés, en grande partie, de platanes. Depuis 1999, cette artère qui permet de relier également la porte des Ternes à Levallois-Perret et à Asnières, a été dotée, en partie, d'horodateurs qui fonctionnent avec des panneaux solaires.


Victor Marie Hugo, fils d'un général de l'Empire, est « né d'un sang breton et lorrain à la fois », à Besançon, le 26 février 1802. En 1816, il note : « Je veux être Chateaubrian ou rien. Très jeune, il s'intéresse à la poésie et en 1819, il est couronné par l'Académie des jeux floraux. En 1820, il écrivit son premier roman Bug-Jargal et se fit connaître par ses Odes, dès 1822. Cette même année, au mois d'octobre, il épouse une amie d'enfance, Adèle Foucher, dont il aura 5 enfants : Léopold, Léopoldine, Charles, François-Victor, Adèle. Puis la publication de la préface de Cromwell en 1827, Les Orientales en 1829, ainsi que la représentation d'Hernani, en 1830, en firent le chef du romantisme.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Son appartement de la rue Notre-Dame des Champs devient le siège du cénacle romantique. De 1830 à 1834, sa femme a une liaison avec le critique Charles Augustin Sainte-Beuve (1804-1869). Les années 1830-1840 consacrent sa gloire. Il publie un roman historique Notre-Dame de Paris, en 1831 — dont toutes les informations techniques lui furent fournies par l'architecte neuilléen, Charles Robelin, à qui il emprunta par la suite, et jusqu'à sa mort, beaucoup d'argent et les Chants du crépuscule, en 1835. Puis viendront Les voix intérieures en 1837, Les Rayons et les ombres, en 1840. Plusieurs drames attireront les spectateurs dans les théâtres parisiens : Marion de Lorme, en 1831, Lucrèce Borgia, en 1833, Ruy Blas, en 1838. Dès 1833, il s'est attaché à une actrice, Julienne Gauvin, dite Juliette Drouet, qui devient son égérie. En 1841, il entre à l'Académie française après trois essais infructueux. Après l'échec des Burgraves, en 1843 et la mort de sa fille Léopoldine, qui se noie dans la Seine, il se tourne vers la politique, et est nommé pair de France, en 1843. Député en 1848, il va soutenir la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Puis, après de nombreux discours à la tribune de l'Assemblée, il se prononce contre les desseins de celui-ci. Il doit quitter Paris pour la Belgique. Son exil durera de décembre 1851 à septembre 1870: de Bruxelles, il va se fixer dans les îles anglo-normandes, après l'arrivée au pouvoir du prince Napoléon, qu'il va considérer comme son ennemi personnel et qu'il ridiculisera sous le surnom de Napoléon le petit.

C'est alors qu'il publie des poèmes satiriques, Les Châtiments, en 1853, le recueil lyrique des Contemplations en 1856, puis c'est l'épopée de La Légende des siècles de 1859 à 1883, et deux romans fleuves : Les Misérables, en 1862, puis Les Travailleurs de la mer, en 1866. Ses amis viennent le voir à Guernesey et il s'initie au spiritisme. Devenu ardent républicain, il a refusé l'amnistie de Napoléon III, en 1859. En 1858, sa femme meurt, lors d'un voyage à Bruxelles. Il rentre en France, en 1870, après la chute de Napoléon III et devient un personnage honoré et officiel. Il va chercher à faire amnistier les communards. Puis, peu à peu, il va se désintéresser de la politique pour se complaire dans un érotisme sénile. Le 11 mai 1883, Juliette Drouet meurt.

Quelques semaines plus tard, Victor Hugo rédige son testament : « Je refuse l'oraison de toutes les Églises, je demande une prière à toutes les âmes, je crois en Dieu.» Atteint d'une congestion pulmonaire, il meurt, le 27 mai 1885. Le 1 er juin, le gouvernement décide des funérailles nationales et ses cendres seront transférées au Panthéon, après que son catafalque ait été exposé sous l'Arc de Triomphe.

Lors des inondations, du 19 janvier au 21 février 1910, la crue de la Seine, outre les quais, recouvrit la plus grande partie du boulevard Victor Hugo, pratiquement jusqu'au carrefour du Boulevard Bineau.