Rue Windsor

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Histoire de la rue

Elle joint la rue de la Ferme et la rue du Centre. Cette rue a été créée en août 1845, à la suite de la vente, par la duchesse de Berry, d'un terrain, qui devint un pré, avant d'être loti. Pour rendre hommage au duc de Windsor, qui vécut près de 25 ans dans la partie du Bois de Boulogne qui donnait sur Neuilly, cette rue lui fut dédiée, en 1955. C'est à cette époque que le conseil municipal, présidé par Achille Péretti, décida le premier jumelage de Neuilly avec Windsor, qui dépendait de la cité de Maidenhead. Cette rue est agrémentée de prunus.


Le 23 juin 1894, naissait à White Lodge, Richmond Park, Édouard Albert Christian Georges André Patrick David let, fils de Georges, duc d'York (1865-1936) et de la princesse May de Teck. Son père changea le nom de la dynastie de Saxe-Cobourg en dynastie de Windsor, en 1917. Il eut cinq frères et soeurs dont se désintéressa totalement la future reine Mary, et ce furent des nannies et des nurses qui se chargèrent des enfants. Celle d'Édouard avait des instincts sadiques, qui probablement perturbèrent profondément le caractère de celui-ci. Par la suite, un précepteur se chargea de l'instruction des garçons, jusqu'à leur engagement dans la marine, où ils devaient apprendre, à la dure, les réalités de l'existence...

Lorsqu' Édouard, considéré comme le futur roi, entra à l'University d'Oxford, son niveau était lamentable. À 16 ans, son père devenu le roi Georges V, lui conféra le titre de Prince de Galles. Peu à peu, il doit surmonter sa timidité et faire face aux charges de sa fonction qu'il exécrait, alors qu'il préférait danser et s'amuser. L'attentat de Sarajevo l'oblige à rompre avec ses cousins allemands. Il s'engage dans un régiment de grenadiers et aspire à rejoindre le corps expéditionnaire anglais en France, mais le roi s'y oppose et il accompagne des délégations officielles en France, Egypte, Soudan, Italie...

Après la Première Guerre mondiale, il est envoyé, durant 2 ans, à travers le monde pour rendre plus de cohésion à l'Empire britannique. C'est une succession de bains de foules enthousiastes, banquets, bals, discours... où il était le point de mire. À son retour, il s'installe à Saint-James Palace et partage son temps entre la chasse et ses amis, le plus loin possible de l'étiquette royale. En 1924, il va aux États-Unis dont le libéralisme choquait le roi Georges V.

En 1930, il est toujours célibataire. C'est alors qu'il rencontre une jeune femme américaine Bessie Wallis Warfield, née en Pennsylvanie le 19 juin 1896 ; elle avait épousé, en 1916, un aviateur Earl Winfield Spencer qui se révéla un ivrogne brutal, dont elle obtint le divorce, après un séjour en Extrême-Orient, en 1927. Peu de temps après, elle épousait Ernest Simpson, riche homme d'affaires. N'aimant pas la vie guindée de Londres, Édouard se fit donner par son père Fort Belvédère, proche du château de Windsor. Il modernisa cette vénérable demeure et reçut de plus en plus la famille Simpson, ainsi que de nombreux amis américains. En 1934, Wallis Warfield-Simpson est présentée à la reine Mary, pPuis c'est une succession de voyages en Autriche, Italie, France où on remarque à ses côtés de plus en plus son égérie, accompagnée d'un mari consentant. En janvier 1936, décès du roi Georges V, et il devient tout naturellement Édouard VIII, prisonnier de ses obligations et des multiples tâches royales. Au bout de quelque temps, Wallis Simpson sut se rendre indispensable auprès de lui et devint le fleuron des réceptions. Mais elle ne comprenait pas qu'en Grande-Bretagne le roi règne, mais ne gouverne pas. Leur liaison devient la fable du monde entier, bien que les journaux britanniques eussent pratiqué une autocensure très stricte à ce sujet. Édouard ne pouvant se passer d'elle, Wallis Warfield-Simpson, qui se verrait très bien la femme d'un roi, engage une procédure de divorce à l'égard de son deuxième mari, mais cette procédure met beaucoup de temps avant d'aboutir, en octobre 1936. Devant la menace de démission du 1 ministre Stanley Baldwin et de tout son cabinet, la crise économique qui secoue le pays, les problèmes dus au chômage, la misère du Pays de Galles qu'il avait visité comme prince, la possibilité d'un mariage morganatique — comme sa grand-mère — le couronnement officiel prévu, le 12 mai 1937... Wallis Simpson angoissée de perdre le trône partit d'une manière rocambolesque chez des amis d'Édouard à Cannes, au début du mois de décembre 1936... Le vendredi 11 décembre 1936, dans le château de Windsor, et par l'intermédiaire de la BBC, selon le texte que Winston Churchill l'aida à préparer, il annonçait aux Anglais et au monde entier :

« Voici l'heure où je peux enfin ouvrir mon coeur. Je n'ai jamais voulu vous dissimuler quoi que ce soit, mais jusqu'ici la constitution m'interdisait de vous dire la vérité. L'homme qui vous parle aujourd'hui a renoncé, au profit de son frère, le duc d'York, à sa charge de roi et d'empereur... Il m'est impossible de continuer à supporter l'énorme fardeau de ma charge, sans le soutien de la femme que j'aime... Combien de temps s'écoulera-t-il avant que je ne regagne ma terre natale ? Je l'ignore... Si Sa Majesté avait un jour besoin de moi, devenu simple citoyen, je répondrai présent... » Après ce message radiodiffusé, le prince Édouard, devenu par la décision de son frère cadet, Georges VI, duc de Windsor, partit pour Portsmouth et s'embarqua pour la France, sans donner aucune information sur sa charge à son frère... Par suite des exigences de l'Église anglicane, il dut vivre 6 mois, pour que le divorce de Wallis et Ernest Spencer soit validé, assez loin d'elle. Il partit donc vivre en Autriche. Peu après le couronnement de son frère, le 12 mai 1937, les deux amants se marièrent, le 3 juin, au château de Candé, chez un ami franco-américain Charles Bedaux. Seul, le duc de Windsor pouvait porter dorénavant le titre d'Altesse Royale...

Ne pouvant revenir sur le sol britannique et comme le duc de Windsor s'intéressait aux problèmes de logement, découverts lors de son voyage au Pays de Galles, le ménage se rendit en Allemagne, sur une invitation du gouvernement nazi. Ils rencontrèrent le Führer au Berghof... Puis, les Windsor se lancèrent dans cette vie oisive, mondaine et superficielle qu'ils aimaient. À la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, il se mit à la disposition du gouvernement britannique qui le détacha à l'état-major du général Gamelin, alors que Wallis s'engagea dans les activités de la Croix-Rouge. Au moment de l'exode et de la défaite française, ils partent en Espagne où le Premier ministre, Sir Winston Churchill, lui offrit la charge de gouverneur des Bahamas. Il put ainsi visiter les quelque 700 îles de cet archipel qui commençaient à devenir un paradis touristique pour les Américains. Ils y restèrent jusqu'à la fin de la guerre, en 1945. C'est alors que le gouvernement français leur offrit, pour un bail fictif, l'usage d'une maison à la limite du Bois de Boulogne et de Neuilly-sur-Seine. Aimant beaucoup la vie en France, le couple Windsor fit l'acquisition d'une maison de campagne dans la vallée de Chevreuse. Ils avaient la folie des carlins qui les accompagnaient dans leurs déplacements sur la Côte d'Azur, à Biarritz, à Venise...

Le duc de Windsor rédigea, avec l'aide d'un nègre, ses mémoires, L'Histoire d'un roi, qui lui rapportèrent plus de 500 000 livres de droits d'auteur, ce qui donna l'idée à sa femme d'écrire également ses souvenirs, Le coeur a ses raisons. En vieillissant, il devint avare, bien que le fisc français l'eût totalement ignoré. Après une vingtaine d'années à l'orée de Neuilly, il dut subir une opération du coeur, puis il souffrit d'un décollement de la rétine et enfin se déclara un cancer de la gorge. Au printemps 1972, sa nièce, la reine Élisabeth II d'Angleterre, vint lui rendre visite avec le prince consort Philippe d'Édimbourg, avant qu'il ne s'éteigne, le 28 mai 1972, quelques semaines avant son 78e anniversaire. Son corps fut transporté dans la chapelle Saint-Georges, à Windsor. Le prince de Galles qui avait soulevé l'enthousiasme du peuple britannique était entré dans la légende.