Place de Bagatelle

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Histoire de la rue

À la jonction de la rue Longchamp, de la Rue Ernest Deloison et de la Rue de Bagatelle. En son centre, l'église de la bienheureuse Isabelle. Elle couvre un parking souterrain municipal et est ornée d'espaces de verdure avec un certain nombre d'arbres et d'arbustes : liquidambar, ginkobiloba et grands houx. Cette place apparaît, dés 1854, lors du lotissement du quartier et a été pendant longtemps un jardin public, en pente vers la rue Longchamp.


Une lettre de l'ambassadeur d'Autriche résidant à Paris, le comte de Merey-Argenteau, à l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, mère de la reine Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI, résume l'origine de Bagatelle. « Peu avant le départ de Fontainebleau, M. le comte d'Artois imagina de faire arranger une petite maison qu'il a dans le Bois de Boulogne et que l'on nomme Bagatelle, et de faire rebâtir de fond en comble, arranger et meubler cette maison sur des plans nouveaux, pour y donner une fête à la Reine quand la Cour quittera Choisy pour rentrer à Versailles.

Il parut d'abord absurde à tout le monde de vouloir tenter et achever une pareille entreprise, en six ou sept semaines. C'est cependant ce qui a été exécuté au moyen de neuf cents ouvriers de tous genres qui ont été employés jour et nuit à ce travail. La circonstance la plus inouïe, c'est que les matériaux vinrent à manquer, surtout en pierre de taille, en chaux et en plâtre et qu'on ne voulait pas prendre le temps à les chercher. M. le comte d'Artois donna l'ordre que des patrouilles du régiment des gardes-suisses allassent à la découverte sur les grands chemins pour y saisir toutes les voitures qu'elles rencontreraient chargées des matériaux susdits.

« On payait sur le champ la valeur de ces matériaux ; mais, comme cette denrée se trouvait déjà vendue, il en résultait de cette méthode une sorte de violence qui a révolté le public. » Les jardins furent dessinés dans le même temps par Thomas Blaikie. Le total des dépenses monta à 1 200 000 livres, mais le comte d'Artois avait gagné à Marie-Antoinette les cent mille francs du pari. Commencés par l'architecte François-Joseph Bellanger le 23 septembre 1777, les travaux furent achevés le 26 novembre de la même année.