Place Parmentier

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Histoire de la rue

Au carrefour des rues de Chartres, Sablonville, Parmentier et Montrosier. Ex-place de la Mairie, elle vit s 'édifier la seconde mairie de Neuilly, qui remplaça celle du 8, place du Château, actuelle place du Général Gouraud. En effet, pour se rapprocher des Ternes, alors sur le territoire de Neuilly, le maire Labie proposa, le 8 août 1833, de construire une mairie plus centrale. Le conseil municipal siégea, pour la première fois, place Parmentier. C'est pour rendre hommage à celui qui introduisit l'usage de la pomme de terre en France, après l'avoir expérimenté à Neuilly, qu'il fut décidé de lui dédier cette place, selon le décret du 14 janvier 1886, lors de l'entrée en fonction de la nouvelle mairie, l’avenue du Roule.


Antoine Augustin Parmentier est né, le 17 août 1737, à Montdidier, dans la Somme. Après des études de pharmacie, il s'engage dans l'armée royale comme aide-apothicaire durant la guerre de Sept Ans. Fait prisonnier pendant l'expédition de Hanovre en 1757, il est emmené en captivité et apprend à se nourrir de pommes de terre, légume déjà connu en Europe du Nord. A son retour en France il est nommé pharmacien aux Invalides. En 1772, il obtient le brevet d'apothicaire-major. Il est lauréat de l'Académie de Besançon pour son mémoire Les végétaux qui pourraient suppléer en temps de disette à ceux que l'on emploie communément à la nourriture des hommes
Il va exposer ses recherches sur la pomme de terre, lors de la famine de 1785 ; à la suite d'un printemps et d'un été très sec, la récolte de céréales n'avait pu se faire dans des conditions normales. Il tente d'intéresser le roi Louis XVI, ouvert aux idées nouvelles. Celui-ci l'autorise à tenter une expérience de plantation sur une cinquantaine d'arpents dans la plaine des Sablons. C'est ainsi qu'en 1786 il fit ensemencer la portion, dans l'espace actuel entre la porte Maillot et la rue d'Orléans, de pommes de terre qui furent servis au menu du roi. Antoine Augustin Parmentier s'est également intéressé à la réfrigération des viandes, pour les conserver et mit au point, pour suppléer à la canne à sucre, la fabrication de sirops de raisin et de végétaux sucrés. Il est élu à l'Institut en 1795, après avoir été nommé membre du conseil de Santé des armées. Puis, par un décret de germinal an IV, il accède au poste d'inspecteur général des services de Santé des armées de terre. Il mourut à Paris, le 17 décembre 1813.
À la fin du )(Xe siècle, 110 variétés de pommes de terre sont cultivées en France. La consommation de ce légume a culminé, en 1900, avec 150 kilos par an et par habitant. A la fin du )0(e siècle, cette consommation est descendue à 70 kilos.