Ex-boulevard de Levallois, dans l'île de la Grande Jatte, prolonge le Boulevard Vital Bouhat pour rejoindre le pont de la Grande Jatte ou le pont de Courbevoie. Ce nom a été attribué pour rendre hommage à ce peintre, qui .fit plusieurs tableaux de cette île et qui est considéré comme le chef de file du néo-impressionnisme, selon la décision du conseil municipal du 31 janvier 1991, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il est surtout bordé de platanes. À la fin du XXe siècle, cette voie est en aménagement avec la construction de différentes maisons en bordure de la Seine.
Georges Seurat est né à Paris, le 2 décembre 1859. Dès la fin de son service militaire, il entre à l'École des beaux-arts de Paris et se fait remarquer par une série de dessins à la mine Conté. En 1881, il peint, en plein air, L'invalide et le clochard. Il fréquente Barbizon et trouve son inspiration dans la misère du peuple, les cafés-concerts et les fêtes foraines. Après la poussée impressionniste et à la veille du XXe siècle, il pense que la discipline picturale doit prendre conscience de ses lois propres et de ses possibilités d'harmonie. Dès 1884, il a peint plusieurs études pour Un dimanche d'été à l'île de la Grande Jatte, en 1885, La Grande Jatte, Le Goûter, La Seine à Courbevoie... Il s'affirme, en 1886, à la dernière Exposition des Impressionnistes. Après avoir achevé la version définitive de La Grande Jatte, Seurat peint à Honfleur, en 1886-1887,La Mairie d'Honfleur etLe phare d'Honfleur…
En 1888, il se tourne vers les scènes de cirques et de cabarets, Parade au cirque. Dans l'été de 1890, il consent à résumer l'ensemble de sa doctrine dans sa lettre à Maurice Beaubourg : «L'art, c'est l'harmonie, l'analogie des semblables, de Ton, de Teinte, de ligne considérés par la dominante et sous l'influence d'un éclairage en combinaisons, calmes ou tristes... » Il va peindre, en 1890, La Tour Eiffel, Portrait de Signac, en 1891, Le Cirque, Le cheval de Gravelines avant de mourir d'une angine infectieuse le 29 mars 1891.
À sa mort, l'inventaire de son atelier fut dressé par son ami, Félix Fénéon, qui dressa en quelque sorte le bilan de la vie et de l'oeuvre de Seurat : Le 29 mars, est mort, à 32 ans,
Seurat, qui a exposé au Salon en 1837, au Groupe des artistes indépendants en 1884...» Pendant une vingtaine d'années, seuls quelques peintres et familiers entretenaient sa mémoire, les critiques ne l'ayant jamais remarqué, le père et le frère du peintre dispersèrent ses oeuvres avec mépris. Le Musée du Louvre, auquel sa mère avait proposé l'ensemble de l'oeuvre avait refusé... Il fallut attendre 1905 pour qu'une exposition de 44 de ses oeuvres, organisée en même temps qu'une rétrospective sur Van Gogh, dans les serres du cours la Reine, lui attribue sa véritable place.