Rue Edmond Bloud

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Histoire de la rue

À l'ouest de l'hôtel de ville, elle joint le boulevard Jean Mermoz à la Rue de l'Hôtel de Ville. Par délibération du conseil municipal du 3 juin 1948, sous la présidence d'Achille Péretti, un solennel hommage est rendu à celui qui fut maire durant 15 ans. Lui-même avait émis l'idée que la voie choisie pour prendre son nom serait le passage Saint-Ferdinand, mais le conseil se décida pour cette rue.


Edmond Bloud est né à Paris en 1883 et descendait d'une famille d'éditeurs catholiques, qui avaient créé les Éditions Bloud et Gay. Dès 1890, avec sa famille, il habite un hôtel particulier au 4, passage Saint-Ferdinand. Il fit toutes ses études secondaires au collège Sainte-Croix, et des études supérieures dans diverses facultés de France et d'Europe. Il fut un des premiers Neuilléens à posséder une automobile. Il avait épousé Marie Dause et n'eut pas d'enfants. La maison d'édition, dont il partageait la direction, se consacrait à la science religieuse, à la philosophie, aux arts et aux questions sociales... surtout, de 1914 à 1918, où des propagandes rivales se disputaient le monde. Il participa à la défense du patrimoine moral de la France, en rassemblant les élites intellectuelles de la chrétienté dans sa maison de la rue Garancière, près de l'église Saint-Sulpice.

Après avoir été élu, le 16 mai 1920, conseiller général, il devint le 27e maire de Neuilly, le 17 août 1927, après la mort prématurée d'Ernest Deloison. Puis il devint par la suite député. Durant ses mandats, la population neuilléenne dépassa largement le chiffre de 50 000 habitants, il dota Neuilly de nombreux édifices communaux mieux proportionnés aux besoins : salle des fêtes, habitations à loyer modéré, rues Bailly, Soyer, et Ybry, montrant ainsi un esprit humaniste et chrétien très en avance sur son époque. Il fit édifier des écoles, des chapelles de secours, et s'investit considérablement dans l'édification de l'hôpital municipal. Ce fut également sous son mandat et par sa ténacité que le métro fut prolongé jusqu'au pont de Neuilly. Pendant la débâcle de mai 1940, il resta dans sa commune pour aider ses 11 000 concitoyens qui n'avaient pas fui.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, 550 centres furent réquisitionnés à Neuilly par l'occupant. Parlant parfaitement la langue allemande il fit tout pour améliorer le sort de ses concitoyens, mais son esprit indépendant ne plut pas aux autorités du gouvernement et il fut révoqué en 1942. Gravement malade il est décédé le 16 mai 1948, dimanche de la Pentecôte. Le 22 mai 1948, son successeur à l'Assemblée départementale, Martial Massiani, conseiller général de la Seine, fit son éloge en ces ternies : « Il était de ceux qui disent : « Je croirai en Dieu jusqu'à ce que je le voie. » Il goûta, dans l'humilité stoïque de sa résignation chrétienne, l'âpre douceur de se sentir diminué. Au matin de la Pentecôte son âme s'éveillait à l'éternité. » Également Mgr Édouard Beaupin, directeur du Comité Catholique des Amitiés françaises à l'étranger, rappela son action : « Edmond Bloud en fut un des fondateurs en février 1915 il en restera le principal animateur jusqu'en 1939 — pour lutter contre l'anticléricalisme militant qui s'était acharné à ruiner la foi catholique en France, de 1880 à 1913. Edmond Bloud dirigeait une maison d'édition qui défendait le bon renom de la France. Il créa, en Suisse, des centres de diffusion pour combattre la propagande anti-française. Il parcourut l'Europe centrale, de 1920 à 1922, en aidant à l'obtention de bourses en faveur des étudiants catholiques étrangers, créa un concours de composition française qui s'étendit au monde entier, collabora personnellement à la Société des Nations et à de nombreuses oeuvres missionnaires...

Dès 1933, au nom des principes chrétiens et en accord avec le pape, il combattit l'idéologie marxiste et nazie et la dénonça aux Français et aux catholiques de maints pays. Il fut de ceux qui n'attendirent pas l'Occupation pour résister à la nocivité des doctrines anti-humaines et anti-chrétiennes. »