Boulevard Paul Emile Victor

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Histoire de la rue

Face à Courbevoie, dans l'île de la Grande-Jatte. Ex-boulevard circulaire, ex-boulevard de Courbevoie. Entre le pont de Courbevoie et la rue du lieutenant Boncour. Ce fut la première artère de Neuilly à avoir une piste cyclable, dans les années 1990, sur son large trottoir planté de platanes. Cette nouvelle dénomination a été donnée selon la délibération du conseil municipal du 25 avril 1997, Nicolas Sarkozy étant maire, pour honorer le célèbre explorateur qui habita 16 ans à Neuilly.


Paul-Émile Victor est né, le 28 juin 1907, à Genève. Après des études supérieures à l'École centrale de Lyon, il devient ingénieur, passe une licence de sciences, et est diplômé de l'Institut d'ethnologie de Paris. Il s'intéresse alors à la civilisation polynésienne et renonce à entrer dans l'entreprise familiale de fabrication de pipes et de stylos installée à Lonsle-Saulnier. Sa rencontre avec le docteur Charcot, à Neuilly, sera déterminante pour sa carrière. Il va se consacrer désormais à l'Arctique et à l'ethnologie. Il embarquera à bord du Pourquoi Pas ? et sera déposé, avec 3 chercheurs, à Ansmagssalik, sur la côte est du Groenland, en 1934.

En 1936, il participe à la Trans-Groenland, puis hiverne à Kangerlugssuatsiaq et partage la vie d'une famille d'esquimaux. Revenu en France, il effectue en traîneau à chiens la traversée transalpine de Nice à Chamonix. Il est alors chargé par le ministère de la Guerre d'étudier l'adaptation du traîneau à chiens dans les Alpes. En 1939, il part pour la Laponie, puis est nommé adjoint de l'attaché naval en Scandinavie. Démobilisé en 1940, il part pour les États-Unis et travaille, en 1941, sur les questions arctiques.

En 1942, il s'engage dans l'aviation américaine et comme membre du Mountain Winter Warfare Board, met au point du matériel destiné aux troupes de montagne. De 1943 à 1944, il prépare la rédaction de manuels destinés aux soldats envoyés dans l'Arctique. Instructeur à l'École d'entraînement arctique de l'aviation américaine, il met au point des techniques de parachutage destinés au sauvetage dans ces régions d'Arctique. Enfin, il commande l'escadrille de recherches basée à Noma, enAlaska. Démobilisé en 1946, dès 1947, il est chargé par le gouvernement d'organiser les missions polaires françaises au Groenland, puis en Terre Adélie. En 1950, il installe la première base française, Dumont-Durville, près du pôle Sud, en Terre Adélie, et y séjourne plusieurs semaines durant l'été austral. Paul-Émile Victor a écrit plusieurs ouvrages décrivant ses expéditions et la vie des esquimaux Boréal, Banquise, La vie des Eskimos... Il a habité, de 1960 à 1976, sur une péniche stationnée sur la Seine, le long du boulevard du Général Koening à Neuilly. Promoteur de l'écologie scientifique, il a conscience, dès les années 1960, de la nécessité de préserver la Terre. Il fonde, en 1974, avec Alain Bombard, le commandant Cousteau et Haroun Tazieff, un groupe pour la Défense de l'homme et de son environnement.

En 1976, il quitte toutes ses fonctions et s'installe dans une petite île proche de Bora-Bora en Polynésie française. Il vit là un autre rêve d'adolescent, au côté de sa seconde femme. Après avoir été honoré par de nombreuses distinctions étrangères, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. Il meurt, le 7 mars 1995, à Bora-Bora, et selon son voeu, son corps repose au fond de la mer.