Rue Ernest Deloison

Adresses rue Ernest Deloison que nous pouvons estimer

Coté pair

Nouvelle recherche par rue

Choisissez une rue

Estimez votre bien à la vente ou à la location

A l'intérieur d'une fourchette de prix, nous vous permettons d'affiner votre estimation en fonction de la surface, de l'étage et de l'état de votre bien.

Histoire de la rue

Du boulevard du Général Koening à la rue Longchamp. Cette petite rue est due à l'ouverture d'une voie nouvelle dans la propriété, comprise à l'époque entre le Boulevard Richard Wallace, le boulevard de la Seine et la rue Longchamp, dans le quartier Saint-James. Ce nom lui fut donné, lors de la délibération du 1 1 juillet 1928, par le conseil municipal, présidé par le nouveau maire, Edmond Bloud, qui succédait à Ernest Deloison, afin d'honorer la mémoire de son prédécesseur


Ernest Deloison est né, le 22 novembre 1859, à Bercy, un faubourg de Paris, d'Adrien Claude Désiré Deloison et de Mélanie Julie Florentine Corbes. Il épousa Louise Félicité Jeanne Lescot dont il eut deux fils : Roger tué en 1918, durant la Première Guerre mondiale, et Serge, qui devint docteur en droit. Il servit au ministère des Affaires étrangères fut consul de France et devint conseiller municipal, dès 1908. Il habita 10, Rue Delabordère. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'occupait des problèmes de ravitaillement de l'assistance et de la sécurité publique de la ville de Neuilly. Il eut à remplir le poste de maire par intérim, pendant qu'Édouard Nortier était au front. Il fut maire de Neuilly, à partir de 1919 et fut fait chevalier de la Légion d'honneur, le 12 août 1921. Il devait mourir, le 17 juillet 1927, à Cabourg. Ses obsèques eurent lieu dans l'église de sa paroisse, Saint-Jean-Baptiste.

Le vendredi 22 juillet, avant les obsèques, un hommage lui fut rendu devant le conseil municipal par M. Villeneuve, premier adjoint, qui rappela les faits principaux de sa vie :

«Ernest Deloison avait au coeur un triple amour : il aimait la France, il aimait le travail et s'y étant fixé, il se prit à aimer Neuilly. Au seuil de sa jeunesse, désireux de servir son pays, Ernest Deloison n'embrasse point une des ces carrières faciles qui permettent dans la capitale elle-même une existence de pouvoir et de luxe. Il choisit de s'exiler. Il représente la France à l'étranger, en Belgique, aux États-Unis, en Australie. Il apprend, à fond, la langue du pays où il a charge de défendre, au milieu des compétitions mondiales, la cause nationale. Cette carrière diplomatique achevée, Ernest Deloison a pu, légitimement croire qu'une existence exempte désormais de graves soucis et de durs travaux s'ouvrait devant lui. C'est alors qu'il se retire à Neuilly, au coeur d'un chaud et accueillant foyer, auprès d'une épouse aimée, pour y élever deux fils. Quel beau rêve ! Un rêve seulement, hélas ! C'est la guerre. Ernest Deloison a passé l'âge de porter les armes, mais son fils aîné brûle d'une patriotique ardeur et ne devait connaître que la mort glorieuse du soldat. Tant que dure la tourmente, il fut à la mairie assidu, ponctuel, en apparence impassible ; à cette maîtrise de soi, nous avons reconnu un homme. Ernest Deloison, à dater de ce moment, était le maire désigné par le voeu ou le consentement de tous nos concitoyens, tout autant que par notre volonté.

Neuilly, en apparence, avait peu souffert de la guerre. Dans nos maisons, toujours debout, que d'absences cependant et que de deuils ! Rendre à cette grande cité, privée de son sang le plus pur, son âme vaillante d'autrefois, réveiller sa vie languissante, liquider les suites de la guerre, remettre en route la lourde machine administrative, rétablir l'équilibre d'un budget compromis, d'un mot, restaurer l'ordre dans la maison après une catastrophe sans précédent dans l'histoire, c'était là une tâche devant laquelle beaucoup eussent reculé. Deloison l'accepta. Il la mena à bien. En huit années d'un travail patient, méthodique, inlassable, Ernest Deloison a rendu à la Ville de Neuilly sa prospérité d'antan. »